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L’appel du 18 juin est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940. Il s’adresse à tous les militaires, ingénieurs, ouvriers français spécialistes de l’armement qui se trouvent en territoire britannique à se mettre en rapport avec lui, pour continuer le combat contre le Troisième Reich.
Le mardi 18 juin 2024, les élus du territoire ont commémoré l’appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi.
Devant le monument aux Morts, cette cérémonie s’est déroulée en présence d’élus, de Nangissiens, des porte-drapeaux, des associations patriotiques, des représentants du SDIS de Nangis, de la brigade de Gendarmerie de Nangis, de la Police Municipale de Nangis et avec la participation de l’Orchestre d’Harmonie de Nangis.
À cette occasion, Madame le Maire a lu l’appel à la Résistance lancé par le Général de Gaulle ce 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC :
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n’est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
À l’issue de cette lecture, Madame le Maire a rappelé le sens de cette cérémonie : l’évocation du passé est aussi un message pour les générations actuelles et la jeunesse. Celui du courage, de la volonté. Ne pas se résigner, croire à l’avenir de la France.
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