{"id":11,"date":"2015-05-26T09:54:06","date_gmt":"2015-05-26T09:54:06","guid":{"rendered":"http:\/\/www.ville-nangis.fr\/?page_id=11"},"modified":"2015-12-07T06:59:37","modified_gmt":"2015-12-07T06:59:37","slug":"histoire-de-nangis","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/ville-nangis.fr\/decouvrir-nangis\/histoire-de-la-ville\/histoire-de-nangis\/","title":{"rendered":"Nangis, de sa cr\u00e9ation \u00e0 aujourd’hui"},"content":{"rendered":"

Des Gaulois et des Romains<\/h2>\n

Il y a encore peu de temps, les historiens situaient le d\u00e9but de la pr\u00e9sence humaine sur notre territoire au Moyen-\u00c2ge. Mais de r\u00e9centes fouilles arch\u00e9ologiques viennent de nous apprendre que des hommes et des femmes vivaient d\u00e9j\u00e0 ici au 1er si\u00e8cle de notre \u00e8re.
\nSous leur domination, les Romains durent suivre la route fr\u00e9quent\u00e9e longeant la rive gauche de l’Yonne et de la Seine, puis long\u00e8rent la rive droite pour prendre d’assaut M\u00e9lodunum (Melun) et soumettre Lut\u00e8ce d\u00e9bord\u00e9e.
\nPour p\u00e9n\u00e9trer plus au nord et gagner les vall\u00e9es de la Marne et de l’Oise, Labi\u00e9nus, lieutenant de C\u00e9sar, fit ouvrir, par ses l\u00e9gions, une grande route militaire \u00e0 travers la haute for\u00eat qui recouvrait cette immense contr\u00e9e. Cette voie franchissait, sur un pont, la Seine \u00e0 Jaulnes pr\u00e8s de Bray-sur-Seine et se dirigeait en ligne droite sur Meaux. Au Moyen-\u00c2ge, elle prit le nom de Perr\u00e9 et servit de limite entre le Montois et la Brie fran\u00e7aise avec la Brie champenoise.
\nLes populations de la r\u00e9gion, peu soumises, rendaient dangereuse la travers\u00e9e de la for\u00eat. Les Romains durent cr\u00e9er la station militaire de Riboe (aujourd’hui Ch\u00e2teaubleau). Dans cette v\u00e9ritable ville fortifi\u00e9e, aliment\u00e9e d’eau par des rang\u00e9es de puits, ils y \u00e9tablirent une garnison permanente et un gouverneur.
\nDeux postes fortifi\u00e9s furent cr\u00e9\u00e9s plus au nord, la Petite et la Grande-Riobe (aujourd’hui Les Orbies) qui a conserv\u00e9 son nom romain d’origine et la forme du pluriel.<\/p>\n

Le Chastel… premi\u00e8re seigneurie de Nangis<\/h2>\n

Jusqu\u2019au Moyen-\u00c2ge, le territoire de la commune de Nangis \u00e9tait enti\u00e8rement recouvert d\u2019une dense for\u00eat.
\nA cette p\u00e9riode, afin de permettre aux marchands de Paris de se rendre aux grandes foires de Brie et de Champagne, \u00e0 Provins ou \u00e0 Troyes, on b\u00e2tit \u00e0 travers la for\u00eat une route. Pour la s\u00e9curit\u00e9 des voyageurs fut cr\u00e9\u00e9e une forteresse pour leur servir de refuge et loger une garnison. Telle fut l\u2019origine du Ch\u00e2tel, premi\u00e8re seigneurie cr\u00e9\u00e9e sur le territoire de Nangis. Pour que la forteresse du Ch\u00e2tel puisse \u00e9tendre son action de protection, il fut \u00e9lev\u00e9, sur le bord de la route, \u00e0 droite et \u00e0 gauche du donjon, des avant-postes fortifi\u00e9s : en direction de Provins \u00ab\u00a0La Petite Bertauche\u00a0\u00bb et en direction de Paris \u00ab\u00a0La Grande Bertauche\u00a0\u00bb, puis Bailly et Ch\u00e2teaufort (village actuel de Grandpuits). Le seigneur de ce fief prit le nom de Chastel et les habitants celui de Chastel-l\u00e8s-Nangis.<\/p>\n

La cr\u00e9ation des communes voisines<\/h2>\n

Autour du Chastel, des moines d\u00e9frich\u00e8rent la for\u00eat afin de cr\u00e9er un prieur\u00e9 puis une abbaye. Petit \u00e0 petit sur les territoires d\u00e9frich\u00e9s seront \u00e9difi\u00e9s les villages entourant Nangis de nos jours.
\nNangis na\u00eet de la rivalit\u00e9 du Chastel et de la Motte-Beauvoir.
\nAvec le d\u00e9frichement de ses domaines, le seigneur du Chastel vit se grouper \u00e0 l\u2019abri de son donjon une population de plus en plus nombreuse et un village se cr\u00e9a dans la plaine entre le Chastel et la Grande-Bertauche qui prit le nom de Chastel-L\u00e8s-Nangis. Une \u00e9glise fut construite aupr\u00e8s du ch\u00e2teau.
\nLa proximit\u00e9 de la route de Paris, parcourue continuellement par des bandes de pillards, obligea la cr\u00e9ation d\u2019un nouveau fief plus au sud dont le possesseur fit \u00e9lever un ch\u00e2teau fort important qu\u2019il appela La Motte-Beauvoir en raison de sa situation et de son site, c\u2019est-\u00e0-dire petite \u00e9minence et belle vue.
\nLes deux bourgades rivales attir\u00e8rent \u00e0 elles la population et, dans cette lutte, La Motte-Beauvoir devait prendre le dessus : les nomades vinrent se mettre sous la protection du ch\u00e2teau le plus important et appartenant \u00e0 une famille plus riche. Puis, les habitants du Chastel et de La Motte-Beauvoir se rapproch\u00e8rent et s\u2019\u00e9tablirent \u00e0 proximit\u00e9 de la forteresse, le long du chemin de Melun. Un autre mouvement de population grossit la bourgade en s’\u00e9tablissant \u00e0 l’est, de part et d’autre de la route de Troyes.
\nLes hommes du Chastel apport\u00e8rent avec eux le nom de Nangis que portait la bourgade qu\u2019ils d\u00e9laissaient et ce nom pr\u00e9valut sur celui de La Motte-Beauvoir trouv\u00e9 trop long. Telle fut l\u2019origine de Nangis.
\nQuand au Chastel, il ne devint plus qu\u2019un petit hameau ; l\u2019\u00e9glise et le ch\u00e2teau tomb\u00e8rent sous la tourmente de la R\u00e9volution de 1789.<\/p>\n

Nangis… qui a raison ?<\/h2>\n

Nangis pourrait-\u00eatre d’origine et de formation gallo-romaine. La premi\u00e8re forme semble \u00eatre Nangiacus, puis Nangeium, Nangeis puis Nangiis. Nangis appara\u00eet officiellement en 1157 sur une bulle du pape Adrien IV.
\nUne autre interpr\u00e9tation d\u00e9compose le nom de Nangis en deux substantifs celtiques : Nan (rivi\u00e8re) et Gys (habitation), ce qui donnerait \u00ab\u00a0habitation de la rivi\u00e8re\u00a0\u00bb.
\nNangis n’est arros\u00e9 par aucune rivi\u00e8re de surface mais dans son sous-sol coule un torrent \u00e0 fort d\u00e9bit, et n’oublions pas que l’avant -poste fortifi\u00e9 de la Grande-Bertauche prot\u00e9geait un petit ruisseau.
\nTroisi\u00e8me hypoth\u00e8se : la traduction de Nangiacus en domaine de Nanguis, nom qui fut peut-\u00eatre celui du premier possesseur du Chastel.
\nAutre supposition : une partie de la for\u00eat de Bi\u00e8vre portait, pr\u00e8s de Chenoise, le nom de for\u00eat de Hogis. Peut-\u00eatre la partie de for\u00eat occupant le territoire du Chastel portait-elle le nom de Nangis par opposition et pour la distinguer de celle de Hogis.<\/p>\n

Nangis : de la guerre de Cent Ans au Premier Empire<\/h2>\n

Pendant la guerre de Cent Ans, Nangis est \u00e9pargn\u00e9e de justesse. Jeanne d’Arc vient de faire sacrer Charles VII \u00e0 Reims, le 17 juillet 1429. Le 25 juillet, le duc de Bedford, r\u00e9gent et oncle du jeune roi d’Angleterre Henri VI, envoie des renforts \u00e0 Winchester ; une arm\u00e9e de 10 000 hommes se porte sur Corbeil et Melun. Revenant de Reims vers Paris, Charles VII campe \u00e0 Provins et d\u00e9loge la garnison anglaise. Celle-ci se replie sur Nangis et brule, au passage, Sognolles, Lizines, Landoy et Vanvill\u00e9. Sous l’influence de la Pucelle, Charles VII se porte jusqu’\u00e0 Nangis \u00e0 la rencontre des anglais. Devant cette d\u00e9monstration d’\u00e9nergie, Bedford refuse le combat et se retire dans les plaines de Brie.
\n1560, Charles IX, fils d’Henri II et de Catherine de M\u00e9dicis, est roi \u00e0 10 ans. Sa m\u00e8re assure la r\u00e9gence. Les guerres de religion \u00e9clatent. En 1560, l\u2019\u00e9glise de Vanvill\u00e9 est br\u00fbl\u00e9e par les protestants. En 1562, le prince de Cond\u00e9 br\u00fble Cucharmoy et Saint-Just. En 1567, l\u2019arm\u00e9e protestante pille Montereau, Bray et Nogent-sur-Seine, d\u00e9vaste Chalautre-la-Petite et Chalmaison.
\nUn groupe de huguenots campe \u00e0 la Croix-en-Brie qu\u2019elle met au pillage.
\nLe passage des troupes royales est aussi n\u00e9faste que celui des protestants. Le 9 ao\u00fbt 1574, les troupes de la reine m\u00e8re, allant \u00e0 la rencontre de Henri III revenant de Pologne, pillent Rampillon, Vanvill\u00e9 et Landoy. Puis, le 25 novembre 1576, les protestants pillent, une fois de plus, Rampillon ; l’\u00e9glise est saccag\u00e9e. En 1592, une bande de vagabonds pillent Villeneuve-les-Bordes ; l\u2019\u00e9glise est incendi\u00e9e. En fait, \u00e0 chaque fois, les troupes sont accompagn\u00e9es de pillards.
\nLes habitants de Nangis, gr\u00e2ce aux foss\u00e9s qui en imposent aux bandes de pillards, peuvent traverser cette longue p\u00e9riode de troubles sans trop souffrir.
\n1747, le 6 f\u00e9vrier, jour de liesse \u00e0 Nangis et grande r\u00e9ception au ch\u00e2teau. Madame la dauphine Marie-Jos\u00e8phe de Saxe, fille du roi de Pologne, se rend \u00e0 Paris o\u00f9 doivent avoir lieu les f\u00eates de son mariage avec le dauphin de France, fils de Louis XV et p\u00e8re de Louis XVI ; elle s\u2019arr\u00eate \u00e0 Nangis. On pr\u00e9tend que le dauphin, venu incognito \u00e0 Nangis, d\u00e9guis\u00e9 en page, servit sa future femme pendant le banquet.
\n1759, le 27 f\u00e9vrier, le prince de Bourbon, comte de La Marche, prince de sang, \u00e9pouse dans la chapelle du ch\u00e2teau de Nangis la princesse Fortun\u00e9e Marie d’ Est, fille du prince Marie d’ Est, prince de Mod\u00e8ne et de la princesse Charlotte Agla\u00e9e d’ Orl\u00e9ans, princesse de sang.
\n1767, autre mariage princier. Le 31 janvier, Louis-Alexandre Joseph Stanislas de Bourbon, prince de Lamballe, \u00e9pouse la princesse Marie-Th\u00e9r\u00e8se Louise de Savoie de Carignan. Veuve le 6 mai 1768, l’infortun\u00e9e princesse p\u00e9rit assomm\u00e9e et d\u00e9capit\u00e9e en 1792 au cours des massacres de septembre. Un de ses ge\u00f4liers lui arrache le coeur pour le manger et transporte le corps sous les fen\u00eatres de la reine Marie-Antoinette dont elle \u00e9tait l’amie et la confidente.
\n1814, la France est envahie et Nangis voit les diff\u00e9rentes arm\u00e9es aux prises sur son territoire. Tandis que les Prussiens op\u00e8rent vers la Marne, l’arm\u00e9e russe et autrichienne, s’avan\u00e7ant derri\u00e8re la Seine, franchit ce fleuve \u00e0 Montereau et \u00e0 Bray puis repousse le corps des mar\u00e9chaux Victor et Oudinot qui s’\u00e9taient retir\u00e9s derri\u00e8re la rivi\u00e8re Yerres.
\nNapol\u00e9on, qui vient de culbuter les prussiens \u00e0 Montmirail, accourt au secours de ses lieutenants pour rejeter l’ennemi au-del\u00e0 de la Seine et couper les corps de troupes qui s’\u00e9taient aventur\u00e9s jusqu’\u00e0 Fontainebleau. Le g\u00e9n\u00e9ral G\u00e9rard surprend l’avant-garde ennemie qui s’est \u00e9tablie \u00e0 Mormant, la chasse de cette ville l’\u00e9p\u00e9e dans les reins et la rejette sur Nangis qui est occup\u00e9e par un corps bavarois.
\nLe combat continue dans la vaste plaine entre Mormant et Nangis, l’ennemi toujours repouss\u00e9 est chass\u00e9 de Nangis et rejet\u00e9 sur Montereau. La division bavaroise Lamotte, rejointe entre Valjouan et Villeneuve les Bordes par les troupes du g\u00e9n\u00e9ral G\u00e9rard, est mise en d\u00e9route et sabr\u00e9e. Ce sont ces faits pr\u00e9cursseurs de la bataille de Montereau que l’histoire a appel\u00e9 le combat de Nangis le 17 f\u00e9vrier 1814. Le moulin du Haut-Mond\u00e9 (La Sabli\u00e8re), situ\u00e9 sur le mamelon qui domine Nangis, est renvers\u00e9 par l’artillerie.
\nNapol\u00e9on s’arr\u00eate \u00e0 la Baraque, \u00e0 l’entr\u00e9e de Nangis. De l\u00e0, il donne ses ordres aux troupes qui d\u00e9filent devant lui, dirigeant le corps d’Oudinot sur Provins, celui de MacDonald sur Donnemarie et le mar\u00e9chal Victor sur Montereau. La Vieille Garde bivouaque dans le parc du ch\u00e2teau et sur les boulevards.
\nL’empereur, harass\u00e9 de fatigue, passe la nuit au ch\u00e2teau. C’est l\u00e0 qu’il \u00e9crit cette lettre, dat\u00e9e du 18 f\u00e9vrier, au minist\u00e8re de Caulaincourt pour lui retirer ses pleins pouvoirs.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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